La canalisation des eaux dans la ville de Ndjamena, une responsabilité partagée ?

La canalisation des eaux dans la ville de Ndjamena, une responsabilité partagée ?

En cette période de la saison pluvieuse où les pluies diluviennes sont fréquentes, certains quartiers de la capitale sont inondés au point d’être inaccessibles. Le constat est alarmant et les faits sont légions. Ainsi, les autorités municipales ont tenté de résoudre ce problème en aménageant certaines artères de la ville afin de rendre certaines rues praticables pendant la saison de pluie. Si certaines rues aménagées résistent encore aux eaux de pluies, qui d’ailleurs ne sont pas abondantes cette année, il n’en est pas le cas pour le prolongement du rond-point 10 octobre desservant les quartiers Habena, Atrone, Gassi et Ambata et d’autres quartiers comme Walia dans le 9e arrondissement ne peuvent être accessibles que par la pirogue. 

En effet, il convient de souligner que l’inaccessibilité du prolongement de l’avenue 10 octobre est la cause des embouteillages pendant la matinée et la soirée sur le rond-point doubles voies. Pourtant, l’aménagement de cette principale voie nécessite la canalisation d’eau jusqu’au fleuve Chari. Ainsi, les eaux ne seront plus stagnées sur ladite voie.

L’autre facteur causant le blocage des eaux dans les quartiers c’est la population elle-même. Chaque citoyen cherche à creuser le caniveau devant chez lui et ne songe pas du tout à une canalisation qui pourra mettre tout le parage à l’abri des inondations. Les eaux dans les quartiers sont source de beaucoup de maladies, surtout le paludisme qui décime la population.
Outre les conséquences sanitaires des inondations, il y a également la retombée économique notamment la baisse des activités économiques dans les quartiers fait de l’impraticabilité des rues.

En dépit de tout ce qui précède,  chacun a une part de responsabilité dans l'assainissement de notre ville. Le Gouvernement doit mettre à la disposition de la population des moyens permettant de lutter contre les eaux de pluie pour ne pas revivre les calvaires répétitifs.